Accessibilité numérique : au-delà de l’obligation, une opportunité ?

Si l’accessibilité numérique constitue une obligation légale pour les grandes entreprises, elle est également un levier stratégique pour améliorer drastiquement la qualité d’un site.

Accessibilité numérique : retour sur les obligations

Depuis 2019, les organismes publics et les entreprises privées dont le chiffre d’affaires est supérieur à 250 millions d’euros doivent garantir l’accès à l’information et aux services numériques pour les personnes présentant un handicap auditif, cognitif, physique ou visuel.

En cas de non-respect de cette obligation, l’entreprise concernée encourt une amende administrative comprise entre 2 000 euros et 20 000 euros par service numérique non conforme.

Une contrainte supplémentaire pour les entreprises ? Pas seulement ! En effet, se placer dans cette démarche, c’est optimiser de multiples aspects au bénéfice de tous les utilisateurs, mais aussi du SEO.

Améliorer l’expérience pour tous les utilisateurs

Au-delà des formalités réglementaires (déclaration d’accessibilité, schéma pluriannuel de mise en accessibilité, point de contact pour les internautes rencontrant des difficultés…), l’accessibilité permet d’ouvrir des chantiers de qualité web trop souvent délaissés : écriture claire, ancres et cibles de liens, alternatives textuelles aux images et aux vidéos, niveaux de contrastes, structure des contenus, navigation…

En optimisant ces critères inscrits dans le Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité (RGAA), on n’améliore pas seulement l’expérience des internautes en situation de handicap. On rend l’expérience utilisateur plus agréable et plus qualitative pour tous.

Optimiser le référencement naturel

Deuxième effet kiss cool de l’accessibilité numérique : le SEO. Il n’est pas rare de rencontrer sur un site des ancres de lien vides de sens (le fameux « cliquez ici »), des contenus non structurés, des titres pauvres en mots-clés… Or, ces basiques du référencement figurent souvent parmi les premières actions correctives à mener après un audit d’accessibilité.

De la même manière, l’obligation d’accompagner une image informative d’une alternative textuelle permet d’enrichir les pages avec des textes riches en mots clés : une autre bonne façon d’alimenter les moteurs de recherche.

Améliorer l’image de marque

CQFD : l’accessibilité numérique permet d’améliorer l’UX et le référencement d’un site web. Ce faisant, on fait grandir la portée des contenus, l’audience, les opportunités d’affaires, l’image de marque et même la marque employeur.

En effet, les acquis relatifs à la prise en compte de l’accessibilité au sein de l’entreprise (actions de sensibilisation, formation des équipes, intégration dans les processus de conception et de développement…) font grandir les acteurs du projet et les sensibilisent à la qualité web.

Plus globalement, un bon taux de conformité (visez au moins les 50 % pour une conformité partielle) pourra être valorisé dans un rapport de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) puisque l’accessibilité numérique contribue à une société plus juste.

Attention cependant à ne pas vous en contenter : le taux d’accessibilité ne reflète pas toujours la réalité d’un site ouvert à tous. Le but ultime d’une démarche de mise en accessibilité reste la levée des principaux freins à la navigation pour tous les utilisateurs.

Alors, on se lance ?