De l’art d’intégrer des contenus multilingues

Hello - Hei - Hallo - Hola - Bonjour ! Il y a autant de façons de saluer dans le monde que de détails à soigner lorsqu'on s'attaque à l'intégration d'un site multilingue. Faisons le point !

Front-office : le diable est dans les détails

La traduction textuelle est souvent la première (et unique ?) tâche à laquelle on pense lorsqu’on se lance dans un projet de site multilingue. D’aucuns pensent qu’il s’agit du plus gros morceau. Que nenni : traduire un site, c’est bien plus que cela ! C’est aussi adapter les médias et tout ce qui ne se voit pas à l’écran mais qui concourt à la qualité d’un site :

  • métadonnées pour le SEO ;
  • attributs ALT, transcriptions textuelles et sous-titres sur les médias pour l’accessibilité ;
  • iconographie pour une expérience utilisateur adaptée au pays auquel le site est destiné.

Adapter le back-office aussi

Au-delà des contenus destinés aux utilisateurs et aux moteurs de recherche comme d’assistance, il convient de passer un peu de temps sous le capot pour :

  • adapter le back-office qui doit gérer correctement la traduction des pages ;
  • adapter les formulaires de contribution dont l’ergonomie peut être bouleversée dans certaines langues qui s’écrivent de droite à gauche, par exemple ;
  • adapter les éléments d’interface du back office et ceux qui sont susceptibles de s’afficher en front mais qui ne relèvent pas toujours du webmastering (messages d’erreurs, info-bulles, fil d’Ariane, labels et placeholders des champs de formulaire…).

Dans cet exercice périlleux de traduction, il est préférable de contextualiser les éléments à traduire de façon à éviter les erreurs de sens.

Guider le webmaster dans son travail d’intégration

Au bout de la chaîne alimentaire de la conception web, le webmaster est chargé d’intégrer les contenus du site. Pour lui faciliter la tâche et réduire le risque d’erreurs liées à la barrière de la langue, il doit lui aussi recevoir des éléments de contexte.

Voici quelques pistes issues de notre expérience en la matière :

  • Mettre en vis-à-vis, dans un fichier Excel, chaque paragraphe en français et sa traduction à intégrer.
  • Délimiter visuellement les intitulés de liens au sein d’un paragraphe car le webmaster ne sera pas en mesure de les déduire s’il ne comprend pas la langue.
  • Pointer clairement les correspondances entre les métadonnées et les pages auxquelles elles se rapportent, les textes alternatifs et les images qu’ils décrivent, les tooltips et les éléments auxquels elles doivent être rattachées, etc.

Ce faisant vous gagnerez du temps car, si le webmaster est polyvalent, il n’est pas toujours bon aux devinettes 😉

Assurer un recettage dans les deux langues

Dans un projet d’intégration de site classique, le webmaster assure en toute autonomie la recette des contenus qu’il a intégrés. En tant que dernier rempart avant le « go Live », il garantit la qualité du produit fini.

Bien entendu, la tâche est plus ardue dans une langue étrangère puisqu’il ne sera pas toujours en mesure de repérer d’éventuelles erreurs cachées dans le texte. Dans ce cas, il est nécessaire de faire intervenir une personne qui maîtrise la langue de destination afin de l’accompagner dans cette étape.

Anticiper pour fluidifier l’intégration

Vous l’aurez compris, de nombreux écueils peuvent venir perturber l’intégration d’un site multilingue. Pour que tout roule comme sur des roulettes, anticipez ! Comment ? En embarquant le webmaster dès le début du projet. Fort de sa vision à 360° d’un site Internet, il sera d’une grande utilité au chef de projet en l’aidant à établir la liste des livrables indispensables à une intégration web de qualité.